Bientôt 1 million de déplacés : Un missionnaire témoigne de « l’ennemi sans visage » dans le nord du Mozambique

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Le missionnaire Ricardo Marques veut être « la voix des sans-voix », et donner « de l’espace au cri des victimes » des attaques du nord du Mozambique.

Le nord du Mozambique est en proie à l’instabilité depuis trois années maintenant. L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés l’a annoncé, le nombre de déplacés pourrait atteindre  le million d’ici le mois de juin prochain.

Alors que la récente attaque de Palma a contraint 11 000 personnes à fuir et que des milliers seraient encore bloqués dans cette zone, un missionnaire, Ricardo Marques, a tenu à témoigner de « l’ennemi sans visage » qui plonge le Mozambique dans une « situation dramatique ».

Le religieux commence par évoquer le sort de ces « familles brisées ».

« La majorité se réfugie dans la brousse, fuyant une mort certaine, et il y a des gens qui ne savent pas où sont leurs proches, s’ils sont encore vivants ou morts. »

Dès le lendemain de l’attaque de Palma, des civils, principalement des femmes et des enfants, sont arrivés à Pemba, à Nangade, Mueda et Montepuez. Pour le missionaire, « il est urgent d’agir, avant qu’il ne soit trop tard ».

« Nous ne connaissons pas les raisons de ce qui se passe. Avec l’escalade de la violence, de vieilles rancunes sont ravivées. Nous ne pouvons pas laisser ce qui se passe dans cette partie du monde tomber dans l’oubli. Il est urgent d’agir, avant qu’il ne soit trop tard. J’en appelle donc à toutes les autorités et aux personnes de bonne volonté, afin qu’une solution qui mette fin à cette guerre dévastatrice soit rapidement trouvée. »

Et comme la population, Ricardo Marques craint que ces attaques ciblent bientôt la ville portuaire de Pemba.

« Le danger est réel. Tant que le gouvernement mozambicain n’adoptera pas une attitude plus décisive et n’acceptera pas l’aide étrangère, des décès continueront d’être enregistrés et la possibilité de perdre cette province au profit du terrorisme sera très élevée. »

Dans ce contexte, le religieux affirme alors essayer « d’être la voix des sans-voix, de donner de l’espace au cri des victimes ».

M.C.

Crédit image : MiroS Lav / Shutterstock.com


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